{ Défriper : action nécessaire pour défroisser les idées }

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La Défripe est un slow media communautaire, un nouveau grain de beauté sur la scène médiatique pour favoriser les impacts du « slow » dans nos vies. Influencé par des hommes, des femmes et des enfants ayant une vision alternative du monde dans lequel nous évoluons, nous produisons un contenu engagé et orchestré autour de rubriques utiles.

YLLE donne du sens à la matière

17 juillet 2018, nous sommes au 16, rue Saint-Hélène. C’est au coeur du 2e arrondissements de Lyon qu’Anaïs Viboud, jeune créatrice de la marque d’accessoires et de décoration YLLE, a ouvert depuis deux ans sa slow boutique. De l’extérieur on aperçoit une longue chevelure châtain et un sourire merveilleusement communicatif. Nous entrons et, dès les premiers instants, on se sent déjà un peu comme chez soi. La boutique reflète une âme, l’âme d’Anaïs qui, du haut de ses 27 ans, a décidé de se lancer dans une jolie aventure. Récit de notre rencontre.

© Ibrahim Elhinaid

Originaire de Savoie, Anaïs est danseuse classique. A la suite d’une blessure importante, elle s’installe à Lyon et décide de continuer dans le milieu du spectacle mais « de l’autre côté du miroir« . Tantôt organisatrice d’événements tantôt attachée de presse, elle adore ses missions pour leurs diversités et la richesse inspirante de ses rendez-vous. De ce monde audacieux, elle en garde la fibre créative. Elle se dirige vers l’art contemporain, reprends ses études et obtient le poste de coordinatrice au sein de la Foire d’art contemporain de Lyon.

Durant ses heures libres, elle s’amuse à détricoter des vieux pulls et à recycler les matières pour créer des accessoires originaux.

« J’avais très peu de connaissances en couture, aucune formation en stylisme ou modélisme mais j’ai toujours aimé faire des choses de mes mains. J’ai appris, en autodidacte, à jouer avec les matériaux en fonction des demandes qu’on me faisait »

Pendant trois années, les commandes foisonnent à travers ses réseaux sociaux et sa passion se transformera en une activité à temps plein. Elle se met même à rêver d’un atelier où elle laisserait s’exprimer librement sa poésie inventive.  Ce n’est qu’en 2013, que son aventure entrepreneuriale sera marquée par une rencontre surprenante lors de l’exposition de l’artiste Chiharu Shiota.

« Je suis restée trois mois avec 600 kilomètres de laine dans un espace de 1500m2, c’était magique ! »

Là-bas, elle fera la connaissance d’une historienne suédoise passionnante spécialisée en fibres textiles. Elle découvre la traduction de tricot en suédois, YLLE et comme une évidence, ce mot deviendra sa signature. Elle quitte son poste, intègre l’incubateur Jean Moulin, obtient un précieux accompagnement pendant une année et lance Ylle.fr.

En 2017, elle ouvrit un atelier-boutique pas comme les autres, où le style HYGGE – mot d’origine Danoise faisant référence à un sentiment de bien-être chez soi – sera omniprésent. Un espace café avec de jolies tables et chaises en bois, de la vaisselle vintage qu’elle a pris le soin de dénicher dans ses brocantes préférées, des gourmandises à déguster, des bouquets de fleurs séchées qui parfument délicatement l’atmosphère ; un cocon que l’on a définitivement pas envie de quitter.

« Internet m’a ouvert la voie mais j’avais envie d’aller à la rencontre de mes clients, partager mon savoir-faire, créer une réelle communauté, remettre du sens dans l’acte d’achat en créant une boutique accueillante où la notion de temps n’est plus importante »

Son travail, Anaïs nous en parle avec émotion : tout en elle vibre YLLE. Ses pièces sont uniques – ou produites en petites séries selon les modèles – et réalisées à la main « comme les tailleurs d’antan ». Elle récupère des vêtements en laine, nettoie les matières,  les détricote et  les réutilise pour créer bandeaux, pochettes, écharpes, bonnets, coussins, plaids, châles, abat-jours et autres curiosités, pour hommes comme pour femmes. Parfois, elle redonne vie à certaines pièces trop atypiques pour être démanteler. « Faire quelque chose de neuf avec quelque chose de vieux, j’aime ce contraste, surtout quand cela ne se voit pas ».

« Le made in France a été spontané. Les entreprises et les artisans avec qui je collabore s’adaptent à tous mes besoins et c’est une chance ». En gagnant le Trophée de la création lyonnaise en 2018 – catégorie accessoires – Anaïs a su conquérir le coeur du public grâce à de longues heures de travail et une persévérance infaillible.

Un service sur-mesure : mariage, cadeaux de naissance, réparations de pièces en crochets ou tricotés – délais à prévoir selon les demandes & sur devis.

Activités à l’atelier : cours de tricot, de crochet et de couture, yoga ou journées à thèmes, YLLE organise régulièrement des événements dans sa boutique – En savoir plus

YLLE

Découvrir
Site Web : https://www.ylle.fr/

Visiter
YLLE 16, rue Saint-Hélène Lyon 2
Les horaires – mardi au samedi
10h30 – 13h30 & 14h30 – 19h00

Suivre
Instagram : @ylle.faitmain #yllefaitmain
Facebook : yllefrance

À propos de l'auteur
  • Elodie Benoit

    Communicante depuis plus de 12 ans dans les secteurs de la mode, le vin et l'événementiel, j'ai ressenti le besoin de ralentir, de prendre le temps de bien faire les choses. J'ai créé cette nouvelle destination connectée afin de changer les idées que l’on se fait de l’éthique, provoquer des rencontres durables et permettre aux jeunes entrepreneurs engagés de s’exprimer librement.

Ils ont contribué à cet article
  • Ibrahim Elhinaid

    Son approche de la photographie est ancrée dans une jeunesse subtile et poétique où l'élément le plus important de son travail est à la fois d’observer et de chorégraphier des situations authentiques avec les sujets.

    @elhinaid
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1 comment

  • […] Pour connaître l’histoire d’Anaïs et son cheminement vers la création de YLLE, je vous invite à lire l’article de La Défripe ici. […]

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